samedi 21 janvier 2017

Algérie:Des mesures coercitives prochainement contre la production illégale des sacs plastiques (ministre)

Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali a affirmé jeudi que des mesures coercitives seront prochainement prises pour faire face à la production et au commerce illégal des sacs plastiques.

Répondant à la question du membre du Conseil de la nation Said Kacha, lors d'une séance consacrée aux questions orales et présidée par Abdelkader Bensalah, le ministre a reconnu l'existence d'une activité illégale de production de sacs plastiques "due à une importation excessive de matériels de production de ces sacs au vu de leurs prix dérisoires".

"Des mesures coercitives seront prises en temps opportun", a déclaré le ministre sans plus de précisions, affirmant que cette situation ne pouvait plus durer.
M. Ouali qui a estimé, dans ce sens, que les efforts consentis ne pourraient être "fructueux" qu'à travers l'intensification de la sensibilisation du citoyen et la consécration de "la politique de citoyenneté" en matière d'environnement.

Il a rappelé que le secteur de l'Environnement avait initié un plan visant à réduire progressivement l'utilisation des sacs plastiques dans le cadre du programme national pour la gestion intégrée des déchets ménagers, notamment à travers l'élaboration d'un arrêt interministériel (Environnement, Commerce Santé). Ce texte fixe les caractéristiques techniques du sac en plastique destiné à être au contact des denrées alimentaires.

En 2014, un arrêté interministériel (ministères de l'Industrie, du Commerce et de l'Environnement) portant adoption du règlement technique fixant les caractéristiques techniques des sacs plastiques à bretelles a été promulgué et une convention signée entre le ministère de l'Environnement et l'Association des producteurs des sacs plastiques pour l'application effective des mesures relatives à la production des sacs en plastique destinés à être mis au contact des denrées alimentaires.

Des commissions de wilaya ont été des lors crées pour veiller à l'application de cette convention au niveau des unités de production des sacs en plastiques et des commerçants en détail de produits alimentaires.

L'opération a permis la saisie de près de 7.100 tonnes de sacs en plastique noirs non conformes aux normes.

APS

Le Maroc, invité d’honneur du 1er Salon International de l’efficacité énergétique, en avril prochain à Abidjan



Le Premier Salon International de l’Efficacité Energétique, de l’Electricité et des Energies Renouvelables d’Abidjan (SIEENRA), aura lieu du 27 au 29 avril prochain, avec la participation du Maroc comme pays invité d’honneur.

Cette déclaration a été faite lors d’une cérémonie de présentation de cet événement tenue vendredi à Abidjan, en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, ainsi que des organisateurs et des représentants des médias.

Placé sous le thème ‘’efficacité énergétique, énergies renouvelables et préservation de l’environnement : une alternative à la précarité énergétique et un frein au réchauffement climatique’’, cet événement est initié par l’Association Ivoirienne des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (AIENR), en partenariat avec la Fédération Marocaine de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies renouvelables (FENELEC).

Ce salon qui ambitionne de devenir une manifestation annuelle à caractère international, se propose de contribuer à la promotion et la vulgarisation des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire.

Le SIEENRA se fixe aussi pour objectifs d’informer et sensibiliser le public sur les questions du changement climatique et du développement durable, apporter des réponses aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux, promouvoir l’investissement dans les secteurs de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et l’environnement, et favoriser le transfert des compétences adéquates et le développement de projets dans ces secteurs.

Ce rendez-vous intégrera aussi l’environnement, dans le but de favoriser le développement durable, à travers la promotion et le développement des énergies nouvelles et renouvelables, de l’efficacité énergétique ainsi que la sécurité électrique.

Intervenant à cette occasion, M. Kettani a fait savoir que ce Salon sera une opportunité idoine pour une redynamisation du secteur des énergies renouvelables pour les deux pays, rappelant en passage, l’excellence et l’exemplarité des relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.

M. Kettani a mis en avant également la vision de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique développée et prospère, ‘’une Afrique qui fait confiance en l’Afrique’’, soulignant l’intérêt tout particulier que le Souverain ne cesse d’accorder à la Côte d’Ivoire et à la coopération exemplaire unissant les deux pays.

‘’La coopération sud-sud n’est pas un slogan dénoué de fondement intellectuel ou philosophique. C’est une volonté réelle de collaborer et que l’Afrique doit faire confiance en l’Afrique (….)’’, a-t-il dit, rappelant l’ancrage du Maroc en Afrique et sa détermination inébranlable à contribuer à tous les efforts de développement et d’intégration du Continent.

Le diplomate marocain a donné un aperçu détaillé sur la coopération et le partenariat entre les deux pays dans divers domaines, faisant savoir que le brassage entre les deux pays se fait de manière de plus en plus marquée.

Le président de l’AIENR, Edi Boraud, a relevé que ‘’de par son ancrage africain, le Maroc s’attache à renforcer les relations avec la Côte d’Ivoire, en jetant de façon permanente les ponts de rapprochement et de la coopération sud-sud’’.

‘’La Côte d’Ivoire et le Maroc ont la même ambition de construction de notre Continent et nous pouvons y travailler, ensemble main dans la main. Les réformes structurelles et sectorielles vigoureuses entreprises par le Maroc, lui ont permises d’atteindre rapidement une croissance économique sans précédent’’, a-t-il expliqué.

M. Boraud a loué également le savoir- faire accumulé par les entreprises marocaines, ainsi qu’un capital- connaissance et une expertise- métiers avérés, estimant que cette coopération entre entreprises ivoiriennes et marocaines devra aussi mettre l’accent sur le développement des ressources humaines.

Le président de la FENELEC, Khalil El Guermaï a, de son côté, donné un aperçu détaillé sur les missions de la Fédération, réitérant l’engagement de cette instance à tout mettre en œuvre et à ne pas lésiner sur les moyens, aux côtés des autorités ivoiriennes, pour que ce Salon soit une réussite.

samedi 14 janvier 2017

Algérie. Dans les villages autogérés de Kabylie

L’aide publique faisant défaut, plusieurs communes de la région ont appris au fil du temps à se prendre en charge elles-mêmes.

“L’État est inexistant dans nos villages. Il ne se souvient de nous que quand il nous envoie les gendarmes pour nous remettre les convocations du service militaire.” Celui qui a le loisir de sillonner ces contrées de Kabylie sera certainement marqué par sa beauté sauvage, mais pas uniquement. En mai dernier, la wilaya a vu le lancement du projet Ayla Tmurt [Richesse et ressources], qui consiste en une convention intercommunale pour le développement local entre sept de ses communes. Ou comment mutualiser ses ressources pour assurer son propre développement. Une notion d’entraide et de solidarité qui se décline jusque dans les villages.

Car ici les habitants souffrent en été comme en hiver. Selon les saisons, les températures sont insupportables. En été on suffoque, alors que l’hiver est vraiment rude. Le froid est glacial et la neige atteint souvent plus de 1 mètre de hauteur. La plupart de ces villages sont difficiles d’accès. Les routes sont, pour certaines, impraticables, mais ce n’est guère ce dont se plaignent les habitants de cette partie de la Kabylie. “En termes de développement local, beaucoup de nos villages se retrouvent livrés à eux-mêmes. Nous sommes obligés de nous débrouiller avec nos propres moyens pour pouvoir survivre dans ces régions montagneuses et isolées”, explique un sexagénaire rencontré à l’entrée du village Iguersafène, commune d’Idjer (l’une des sept communes concernées par Ayla Tmurt), daïra d’Aïn El-Hammam (ex-Michelet), à 70 km de Tizi Ouzou.

À Iguersafène, les habitants ont créé leur propre système de gestion. Tajmaât, le comité de village, est toujours d’actualité et c’est lui qui gère les affaires locales. Avec un système d’autogestion bien rodé, ce sont les habitants qui financent, avec l’aide de leur communauté établie en France, tous les projets réalisés.
 
Ici, on respire la propreté. Vous ne risquez pas de trouver un mégot par terre. D’ailleurs, plusieurs panneaux dressés dans tout le village rappellent à tout un chacun l’importance du combat pour l’environnement. Depuis 2012, les familles paient la taxe d’environnement fixée par le comité à 400 dinars algériens* (DA) par an. Ces dernières veillent parallèlement sur l’opération du tri sélectif des déchets. Sur les routes, les poubelles entreposées indiquent chacune le genre de déchets à jeter séparément.

Déchets organiques, verre ou plastique, ils sont collectés dans un centre aménagé pour cela. Les déchets plastiques sont vendus à des usines de transformation, permettant ainsi au comité d’avoir de nouvelles rentrées d’argent et de conforter un peu plus les caisses du village. Les déchets organiques, eux, sont compactés et entreposés dans un CET [centre d’enfouissement technique] aménagé à l’extérieur du village. Pour veiller au transport de ces derniers, les habitants ont acheté un tracteur et paient mensuellement son chauffeur, un jeune du village, 25 000 DA.
“Nous dépensons jusqu’à 8 millions de dinars par an. Nous finançons nos projets avec nos propres fonds. Les familles cotisent à hauteur de 800 DA par an et nos ressortissants vivant à l’étranger 60 euros par an”, explique Arezki Messaoudène, ancien enseignant de maths, gérant d’une entreprise et président du comité du village d’Iguersafène. Iguersafène compte aujourd’hui 45 000 habitants. C’est le plus grand bourg de la commune Idjer. En quelques années, Iguersafène est devenu une œuvre artistique à ciel ouvert, notamment depuis l’organisation au village de la douzième édition du festival populaire et solidaire Raconte-arts, en 2014.

Tout reconstruire par eux-mêmes

“L’autogestion et l’autosuffisance sont devenues chez nous une culture. Avec l’absence de l’aide de l’État, nous ne comptons désormais que sur nous-mêmes. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Tout a commencé depuis l’indépendance”, raconte le président du village. Pour rejoindre les maquis de l’ALN avec armes et munitions, 65 habitants d’Iguersafène décident en 1957 de rallier l’armée coloniale afin de tirer profit de son armement. Aussitôt engagés, ils organisent une fuite collective vers le quartier général du colonel Amirouche. En signe de représailles, tout le village sera rasé par l’armée française.

Avec le manque de moyens après l’indépendance, les villageois se sont trouvés dans l’obligation de tout reconstruire par eux-mêmes. C’est à partir de là qu’ils organisent le premier volontariat, puis un deuxième pour alimenter le village en eau de source. “La mairie ne s’est occupée que de l’assainissement, poursuit le président du village. En 2008, nous avons demandé l’extension du réseau électrique aux 145 nouveaux foyers que comptait le village, mais rien n’a été fait jusqu’à aujourd’hui. On ne peut pas attendre l’aide de l’État quand on vit isolé dans les montagnes.” En 1998, les villageois décident d’alimenter l’intérieur des maisons en eau potable et installent leurs propres compteurs d’eau. Le projet a été réalisé avec leurs propres fonds et leur a coûté 34 millions de DA. Les familles ne paient mensuellement que 100 DA par foyer.

Les volontariats sont ici une tradition

La consommation n’est limitée que pendant les périodes de sécheresse, entre juin et décembre. “Pendant cette période, la consommation autorisée est de 80 litres d’eau par jour et par personne. Au-delà de cette quantité, les familles seraient sommées de payer des pénalités de 500 DA par mètres cubes ou de 0,5 DA par litre”, explique le président du comité. Pour les besoins de l’entretien du réseau, les habitants ont recruté à temps plein un plombier du village qu’ils paient 25 000 DA par mois. Les volontariats sont ici une tradition et s’organisent chaque semaine.
À tour de rôle, tout le monde doit accomplir des tâches pour l’intérêt du village. Dans le cas d’une absence injustifiée, la personne concernée peut demander un autre horaire ou payer des pénalités de 1 000 DA par jour. Avec les fonds de la caisse du village, les habitants ont réalisé au cours de ces derniers mois 100 mètres de caniveaux, aménagé les pistes du village, élargi les rues afin de les rendre carrossables et construit deux places publiques. Ils ont aussi rénové le cimetière du village et installé des éclairages autour de la route et sur la route qui mène audit cimetière. “La somme déboursée pour la réalisation de tous ces projets avoisine les 6,5 millions de DA”, confie le président du comité.

Nouveau règlement

Le village s’est également doté d’un règlement communautaire, que l’ensemble des habitants appliquent à la lettre. D’ailleurs, il est soumis actuellement à débat, car les villageois veulent l’amender. “Nous finirons les discussions autour du nouveau règlement d’ici à la fin de l’année. Il faut l’adapter à notre époque, car le village et les mentalités ont évolué depuis”, assure Arezki Messaoudène. Et puis, en termes de valeurs, dans tous les villages visités, les habitants n’abandonnent jamais quelqu’un dans le besoin. Les personnes démunies sont systématiquement aidées. Dans ce village comme dans beaucoup d’autres en Kabylie, l’assemblée générale est considérée comme un parlement où le président du comité est perçu comme un guide.
C’est le cas aussi à Boumessaoud, dans la commune d’Imsouhal, daïra d’Iferhounène, à 70 km de Tizi Ouzou, avec 350 habitants seulement. Cette année, Boumessaoud a été élu le village le plus propre de Kabylie [en octobre, il a obtenu 10 millions de DA du ministère des Ressources en eau et de l’Environnement]. Nacer Ami, 66 ans et maçon de profession, est l’un des membres du comité. Rencontré à l’entrée du village, il nous explique qu’ici on adopte la même réglementation qu’à Iguersafène. “La différence se situe dans le système de cotisation et dans les sommes exigées pour les pénalités”, explique-t-il. À Boumessaoud, le comité exige 120 DA par an par personne.

Projet d’assainissement

Les volontariats se font deux fois par semaine. Quant au comité, il se réunit presque quotidiennement, notamment depuis qu’il a été récompensé. Le fils de Nacer Ami, Ramdane, 22 ans, cuisinier à Azazga, assure que son village “ne s’était même pas préparé pour le concours”. “Nous étions déjà prêts, car le volontariat et l’entretien du village se faisaient depuis des dizaines d’années. C’est une tradition que nous avons apprise de nos aïeux. Tous les dessins, sculptures et décorations du village sont l’œuvre des habitants”, précise Ramdane.
À Boumessaoud, les habitants ont réalisé en 1974 leur propre projet d’assainissement, qu’ils ont rénové en 1991. Selon le comité, les quatre nouveaux forages ont coûté à la caisse du village plus de 10 millions de DA. Comme à Iguersafène, les habitants comptent surtout sur l’aide de leur communauté basée en France. “Si on enlève Sonelgaz, il ne reste rien de la présence de l’État dans notre village. Nous avons sollicité une fois l’aide de la mairie et elle nous a donné deux bidons de peinture seulement. Alors, si on ne dépendait que d’elle, on serait réduits aujourd’hui à l’âge de pierre”, regrette Nacer Ami.

Les cotisations de la diaspora

Dans les villages cités plus haut, comme à Tazerouts, dans la commune d’Abi Youcef, à Aïn El-Hammam, ce sont les comités qui tranchent dans les conflits entre villageois. “Si ces derniers peinent à trouver un terrain d’entente entre les parties plaignantes, ils seront dans l’obligation de juger l’affaire en assemblée générale. Et ce n’est qu’ensuite et en l’absence de toute issue qu’ils peuvent permettre aux parties en conflit de recourir à la justice. Si l’une d’elles décide d’y aller à leur insu, elle sera systématiquement condamnée à payer 10 000 DA d’amende. Mais personne ne l’a fait jusqu’à aujourd’hui”, assure Slimane Aït Khaldoune, 44 ans, membre du comité de Tazerouts. L’autogestion, les habitants de ce village l’ont adoptée en 1960.
“Nous avons réalisé avec nos propres fonds, entre autres, la place du village, construit plusieurs fontaines, un manège pour enfants à 500 000 DA et une crèche”, affirme Youcef Aït Ali Amara, 59 ans, un autre membre du comité et retraité de la garde communale. Situé à 1 200 mètres d’altitude, Tazerouts, qui compte aujourd’hui 1 200 habitants, se réjouit de compter plusieurs commerçants qui l’aident dans la réalisation de ces projets.Mais ils ne sont pas les seuls, Slimane avoue que les familles de son village comptent aussi, comme c’est le cas de toutes les autres, sur “les cotisations de la diaspora, les retraites françaises pour ceux qui ont travaillé en France, ou celles des moudjahidin pour les anciens combattants de la guerre de libération”. Mais cela reste insuffisant, selon lui. “Notre commune est pauvre en termes d’infrastructures. Nous n’avons pas de lycée, pas d’hôpital, pas de salle de conférences. Nous n’avons ni stade, ni cinéma, ni polyclinique. Nous ne pouvons pas tout faire”, s’indigne Slimane.

La responsabilité de l’État revient souvent sur la question des rapatriements des dépouilles des personnes décédées à l’étranger, que dénoncent certaines associations de la diaspora souhaitant avoir l’aide de l’État. Pourtant, ce problème ne se pose plus pour ces villages autogérés. À Tabourt, un village de 900 habitants relevant de la commune de Tifigha, à 17 km d’Azazga, c’est l’association du village, basée en France, qui prend en charge les frais de rapatriement des corps des personnes originaires de la région.

Bien que pourvus de moyens limités, ces villages autogérés ne manquent pas d’idées. À Tazerouts, le comité compte ouvrir un studio d’enregistrement pour les jeunes artistes du village et une station radio, construire un autre château d’eau et investir les 7 millions de DA récoltés l’année dernière, après avoir été élu deuxième village le plus propre de Kabylie, dans un musée qui sera construit sur la colline dominant la région.
De son côté, le comité d’Iguersafène compte pouvoir transformer les déchets plastiques à domicile pour les vendre plus cher. Le comité a déjà conclu un accord avec un client de Béjaïa. Ce n’est pas tout, car le comité compte aussi ouvrir une forêt-école dédiée à la recherche pour écoliers et les étudiants, et pour les universitaires d’où qu’ils viennent. Les habitants espèrent que ce projet pourra attirer plus de gens et de touristes dans leurs villages. Et, comme le dit si bien le jeune Idir Raab, “l’avenir est entre les mains des générations qui ont vécu l’époque florissante de ces villages autogérés de Kabylie”.

Meziane Abane

Environnement: Lancement d’une unité de recyclage de déchets électroniques

Une unité de démontage des déchets électriques et électroniques a ouvert ses portes, à Borj Chakir, a annoncé mercredi, à Tunis la directrice du projet de gestion de déchets des équipements électriques et électroniques Amel Kinoubi.
Cette unité la première du genre dans le pays d’une capacité de transformation de 24.000 tonnes, a démarré depuis le mois de novembre 2016, indique-t-on de même source lors d’une rencontre organisée par l’Agence de gestion des déchets (ANGED) à Tunis.
On rappelle que la Tunisie a obtenu un don d’une valeur de 3,6 millions de dollars (7 millions de dinars) de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) pour la réalisation de ce projet, le premier du genre en Afrique outre la contribution de l’Etat tunisien dans le financement du projet moyennant 2 millions de dinars.

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  5. l’Association tunisienne du développement et de l’environnement: Conseils contre les effets nocifs des déchets

Environnement : Médaille de la Paix pour Notre Grand Bleu

L’association tunisienne Notre Grand bleu a reçu la Médaille de bronze de la Paix, décernée par l’Association internationale des soldats de la Paix (AISP).
L’AISP, Ong reconnue par les Nations Unies depuis 1995, a remis, vendredi 6 janvier 2017, une médaille de bronze à l’association tunisienne Notre Grand bleu, basée à Monastir, pour «ses éminents services pour la noble cause de la paix et la dignité de l’homme, en favorisant la justice, le droit international et le progrès social ».

Créée en 2012, Notre Grand bleu est une association non gouvernementale, œuvrant pour  la préservation de la vie marine et côtière en Méditerranée. Ses  activités visent à assurer un avenir durable de l’espace littoral, en sensibilisant l’opinion à la conservation de la biodiversité et à la préservation de l’environnement marin, côtier et insulaire.

Environnement : Le Maroc lance l'initiative Cleantech

Infomédiaire Maroc - Le ministère délégué chargé de l’Environnement a annoncé, hier, la mise en place d’un programme pour l’innovation dans les technologies propres et l’emploi vert, Cleantech Maroc, une initiative internationale lancée dans 8 pays à travers le monde destinée aux auto-entrepreneurs, start-up, TPE et PME.

Ce programme, qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’innovation au service du développement durable et de l’économie verte, a été mis en place avec l’appui du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI), indique le ministère dans un communiqué.

L’objectif de cette initiative est de promouvoir des emplois verts par le soutien aux innovations en technologies propres et à l’entrepreneuriat vert à travers l’organisation de compétitions annuelles visant à récompenser les projets les plus innovants, et la mise en place d’un programme d’accélération et d’accompagnement personnalisé des projets en relation avec la valorisation des déchets, l’utilisation rationnelle de l’eau, l’efficacité énergétique et énergies renouvelables et le bâtiment vert, précise la même source.

Maroc: Inauguration du Green Energy Park à Benguerir


Le Roi Mohammed VI a procédé, ce jeudi dans la ville verte de Benguerir (260 km au Sud de Rabat), à l’inauguration de la plate-forme internationale de tests, de recherche et de formation en énergie solaire Green Energy Park, une première en Afrique qui permettra de mutualiser les ressources, de créer des synergies et de positionner le Maroc comme leader de l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables.

Mobilisant des investissements de plus de 210 millions de DH, ce projet pilote implique de développer la recherche scientifique, d’optimiser l’exploitation des ressources naturelles du Maroc, de préserver son environnement, de pérenniser son développement économique et social, et d’assurer l’avenir des générations futures.

Cette plate-forme, développée par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) avec le soutien du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement ainsi que du groupe OCP, mène des recherches sur des sujets prioritaires. Ils couvrent tous les maillons de la chaîne, de valeur de la R&D, du composant de base jusqu’aux systèmes complexes, afin de répondre aux besoins nationaux et africains.

En effet, des sujets comme le traitement et le dessalement de l’eau en utilisant l’énergie solaire, le développement de modules du désert, la conception de solutions de stockage thermique et électrique innovantes et le développement d’applications industrielles du solaire thermique sont au centre des préoccupations du Green Energy Park.

Réalisé sur un terrain de 8 ha, le Green Energy Park dispose d’une plate-forme de recherche intérieure de plus de 3.000 m2 qui intègre plusieurs laboratoires dans le domaine du solaire photovoltaïque et du solaire thermique à concentration.

Elle comprend également un laboratoire de production de cellules photovoltaïques couches minces et de traitement de surface, un laboratoire de caractérisation électrique et optique des cellules photovoltaïque, un laboratoire intérieur de production et de tests des composantes solaires, un laboratoire d’étude de la dégradation des matériaux, un laboratoire de caractérisation des surfaces, un laboratoire de déflectométrie et de modélisation optique des structures CSP, et un centre de calcul et de modélisation des ressources.

Le Green Energy Park comprend aussi une plate-forme de recherche extérieure constituée de plusieurs espaces de tests et de caractérisation et comportant des projets pilotes à échelle réelle sur une surface totale de 6,5 ha. Ces plate-formes constituent un espace d’innovation et d’entreprenariat attrayant aussi bien pour le monde académique que pour celui socio-économique.

HA/APA
 jan 12, 2017